Avec 4 filles à la maison, les robes de princesse, ça me connaît. Dès les premiers carnavals, ce sont les déguisements de princesse qui ont la côte chez toutes les petites filles. Et bien, en grandissant, ça ne passe pas…

Un déguisement, oui mais…

Le Petit Prince a demandé à Saint-Exupéry, « Dis, dessine-moi un mouton ». Ça va c’est facile, même quand on n’est pas bon en dessin. Moi mes filles, c’était « Maman, fais-moi une robe de princesse », ce qui sous-entendait « achète-moi une robe de princesse » compte-tenu de la piètre couturière que je suis. Mais la mission était réalisable.

Un costume, oui c’est mieux !

En grandissant, ce sont les robes brodées, perlées, les belles coiffes blanches qui ont eu grâce à leurs yeux. A chaque défilé à Quimper, Pont-L’Abbé, Concarneau ou Pont-Aven, les occasions ne manquaient pas d’admirer ces jeunes filles qui tournoient dans leur belle robe et défilent au bras de leur prince charmant vêtu d’un costume tout aussi joli. Effectivement, la richesse de notre savoir-faire cornouaillais s’expose aussi dans les costumes des cercles celtiques. Il suffit d’assister aux fêtes traditionnelles ou de se rendre dans la salle des costumes du Musée Départemental Breton pour réaliser le travail et la richesse de ces créations traditionnelles. Alors, naturellement, elles ont intégré un cercle celtique et ont pu porter différentes robes de princesses.

Une robe de Pascal Jaouen, le top

Mais ça ne s’est pas arrêté là ! La révélation, ce fut les créations de Pascal Jaouen. Son nom ne vous dit pas grand-chose ? Et pourtant, les robes de scènes de Nolwenn Leroy sont de Pascal Jaouen. Il a déjà une pièce dans un musée – le Musée Départemental Breton à Quimper – quel artiste peut en dire autant de son vivant ? Et même sur Wikipédia, il a déjà sa fiche !

Il a réussi à détourner les broderies, les motifs des costumes traditionnels et à les rendre modernes sans s’attirer la foudre des puristes de la tradition tout en recevant l’assentiment des créateurs contemporains… Depuis 2002, ses défilés sont rares mais, à chaque fois, exceptionnels et inoubliables.

Plus subtil, une de mes filles m’a offert une place pour un de ces défilés, pour me permettre d’en voir plus… j’en avais les yeux tout écarquillés. Toutes les créations étaient aussi belles, toujours plus belles que la précédente…de la Haute Couture bretonne. Je me demande plutôt si ce n’est pas pour du repérage de robe de cérémonie, voire de mariée !?… en finirais-je un jour avec leurs robes ! J’avoue en avoir repéré quelques-unes qui feraient très bien l’affaire !

Pascal Jaouen, artiste qui transmet son savoir

Brodeur passionné, son crédo est «Refaire vivre la broderie en Bretagne, l’enseigner et la partager ». Avec une école de broderie à Quimper qui accueille les initiés et débutants dès 8 ans, une boutique, des produits dérivés accessibles à tous, une mercerie, des cours et stages un peu partout en Bretagne (et même à Paris et Lyon), Pascal Jaouen est devenu la figure incontournable, la référence en matière de broderie. Il a remis ce savoir-faire à la mode. Cette activité manuelle oubliée est devenue une matière enseignée dans les écoles lors des Temps d’Activités Périscolaires que même les petits garçons exécutent avec calme et concentration et apprécient…

Des cours de broderie sont dispensés ailleurs sur la Cornouaille, soit à l’année, soit en stage ou simplement des initiations à l’occasion de fêtes traditionnelles. Essayez, c’est un bon moyen de se vider la tête et de personnaliser ses vêtements.