Cela fait des années que je « pratique » la Cornouaille et ça ne m’a pas empêché de découvrir la Pointe du Millier il y a seulement deux ans. Et c’est de loin l’une des découvertes les plus magiques qu’il m’ait été donnée de faire.
Il est inconcevable de faire le tour de notre super belle région en une seule fois. Et c’est bien là ce que j’aime le plus : continuer de découvrir des lieux tous plus beaux et surprenants les uns que les autres.
La Pointe du Millier est située sur la commune de Beuzec Cap Sizun. C’est au bout d’une petite route qu’on laisse sa voiture sur un parking et que commence la magie. Comme toute randonnée, elle est bien plus agréable par beau temps, mais en toute honnêteté, il m’est aussi arrivé de la pratiquer par temps « gris » et de tout autant l’apprécier.
Des points de vue sur les côtes à couper le souffle
Je conseille sincèrement (si vous le pouvez) d’opter pour la « grande boucle » en rejoignant le GR34. Cette petite rando de 2km environ, très accessible, prend à peine 40 minutes et au final on en redemande ! Mon côté super-mère-poule exacerbée recommandera néanmoins beaucoup de vigilance avec les enfants, puisqu’il s’agit de sentiers côtiers avec tout ce que cela implique parfois de « vertigineux ».
Ce qui me marque le plus à chaque fois est cette grande variété de paysages en seulement 2km. Et dès le début, la vue est à couper le souffle. Avant de rejoindre le phare du Millier, on peut admirer la baie de Douarnenez fermée par la pointe et le Cap de la Chèvre en face, parfaitement visible de ce point de vue. À marée basse, il m’arrive de descendre dans le contrebas, sur la plage et de profiter d’une autre ambiance, d’un autre décor.
Le phare du Millier a été construit en 1881 et n’a été automatisé qu’en 1993, c’est dire si on devait y être bien. Il ressemble d’ailleurs, selon le point de vue, à une charmante petite maison bretonne.
Une fois passé le phare, la beauté de Dame Nature continue d’en mettre plein les mirettes. Le mélange de landes et d’océan, le tout rythmé par le son des vagues et du doux sifflement du vent, offre toutes les conditions idylliques pour profiter de l’instant présent. Il suffit juste de se laisser bercer.
Et si je vous disais que ça n’est pas fini ?!…
Achetez votre farine au Moulin de Keriolet
En effet, une ultime surprise nous attend. Le paysage continue de changer, la lande laisse peu à peu place à la forêt, le chant de la mer à celui de l’écoulement d’un ruisseau… Le décor bouge, l’ambiance aussi. Par beau temps, la chaleur du soleil s’estompe doucement pour offrir la fraîcheur si caractéristique des sous-bois. Le bruit du ruissellement s’intensifie, et il faut vraiment se laisser guider par celui-ci pour enfin atteindre le majestueux Moulin de Keriolet.
Et là, c’est la claque. Ah oui, la claque… que dis-je… la raclée même ! Le lieu est littéralement féerique ! Tel un décor de cinéma, le moulin se dresse au milieu d’une petite clairière. Je me souviens bien que j’avais balayé du regard les alentours la toute première fois, convaincue qu’une patrouille de korrigans s’y cachait ! Le Moulin de Keriolet est un moulin à eau. Il a été construit en 1868 et a fonctionné jusqu’en 1958. Réhabilité à partir de 1972, il est à nouveau ouvert au public depuis 2008. Il est aujourd’hui géré par le Conservatoire du Littoral. Petite cerise sur le gâteau ? Le plaisir de finir cette magnifique promenade en repartant du moulin avec quelques kilos de très bonne farine de blé noir produite sur place.
Pour les personnes ne souhaitant pas faire la grande boucle, il y a la possibilité de faire plus « light » en optant pour la petite. Enfin, il est possible de se rendre directement du parking au moulin, en seulement quelques mètres.
Dernier petit point à noter : la fantaisie s’installe également dans l’appellation puisque selon les sources, les panneaux et/ou les personnes, on parlera de la pointe du Millier ou du Millet !
L’office de tourisme n’existe plus, ainsi en a décidé la commune de Beuzec. Vous pouvez retirer le lien.
Lien retiré, en attendant l’office de tourisme communautaire …