Comme moi, vous avez tous vu un jour ou l’autre les sublimes photos de la Terre vue du ciel de Yann-Arthus Bertrand. Comme moi, vous avez certainement été touché par l’un de ces clichés incroyables, eu le vertige en regardant ces couleurs et ces formes improbables et, comme moi, vous avez sans doute rêvé d’être à la place de ce photographe.
Et si je vous disais qu’il vous est possible de toucher des doigts ce rêve impensable ? Si je vous disais que ce rêve est là, juste là, près de vous, me croiriez-vous ? Sans doute que non. Et pourtant…
Ces quelques phrases sont pratiquement mot pour mot ce que je me suis dit quand j’étais dans l’hélico survolant la baie d’Audierne. L’hélico, c’est vraiment un truc que j’adore. J’en avais déjà fait, et pas n’importe où, juste au-dessus du Mont-Blanc, et c’était ma-gique. Et j’ai eu la chance de recommencer lors de la Breizh Wind. Pour sa première édition, ce Festival du Vent et de la Glisse en baie de Douarnenez a rassemblé plus de 8000 personnes sur l’ensemble du week-end ! Découverte de char à voile, de parapente, de kitesurf, marche aquatique, animations pour les gamins, lanternes célestes volantes, cerfs-volants, et… et baptême en hélico !
En roulant vers la baie de Douarnenez, je me demandais si j’allais ressentir les mêmes sensations, la même adrénaline que la première fois. Je ne me suis pas posée la question très longtemps. L’hélico était à peine posé sur l’herbe que j’avais déjà un sourire de gamine planté sur le visage.
Je monte devant, à côté du pilote, j’attrape mon casque et go, c’est parti.
Il décolle. Je sens qu’il n’y a que quelques centimètres entre mes pieds et le vide. Grisant. L’hélico file et, d’un coup, on se retrouve au-dessus des plages. Pour l’avoir souvent parcouru en me baladant – sur terre ou sur l’eau – je connais bien cette baie. Mais là, je découvre les paysages avec un œil nouveau. D’en haut tout est différent. Tout prend une ampleur majestueuse. La longueur des plages que l’on pensait plus petites, la découpe géométrique du port de Douarnenez, le bleu de la mer malgré le ciel couvert… voir la baie de Douarnenez ainsi, dans sa globalité la plus parfaite, est presque émouvant.
Une fois encore, comme à chacune de mes balades dans la région, je me dis que je suis fière de cette terre, de cette terre bretonne, de cette Terre tout court.
Alors voyez-vous, vous auriez tort de ne pas me croire. Vous auriez tort de passer à côté de cette expérience inoubliable. Car même si la durée de ce baptême a été tout de même très très très frustrante (6 minutes au compteur, c’est plus que léger), on en ressort les yeux allumés et on attend qu’une seule chose : recommencer.