Le phare d’Eckmülh est une bonne idée de balade sur une pointe cornouaillaise et pour se dépenser après un repas trop riche.
Ahhh Pâques… bonne bouffe, famille et chocolats ! Pas le meilleur moyen de rentrer dans son bikini cet été. D’ailleurs on se serait presque cru en été ce week end de Pâques 2015 ! L’occasion parfaite pour une balade en Pays Bigouden, tout au bout, là-bas, à Penmarc’h.
Direction le phare Ouest
Ca faisait longtemps que je n’étais pas partie en vadrouille dans le Pays Bigouden et j’avais envie de, littéralement, me rendre à la fin de la terre : à Penmarc’h. Restait plus qu’à motiver Monsieur, qui est aussi taxi officiel de nos balades et qui était plutôt partant pour une virée du côté de Mousterlin. Trois battements de cils plus tard, nous voilà partis direction la transbigoudène, lunettes de soleil, vitres ouvertes, les cheveux au vent, Born To Be Wild à la radio… roadtrip américain ? Non, bienvenue en Pays Bigouden !
Il y a du monde sur la route mais ce n’est pas encore la folie douce de la haute saison, ça roule, il fait bon, on prend notre temps. Il y a une vraie douceur de vivre qui se dégage des paysages. J’étais d’ailleurs tellement absorbée par la contemplation de ce dernier que je ne l’ai même pas vu arriver ! Grand, gris et majestueux : le phare d’Eckmühl. Il est captivant, je n’arrive pas à regarder ailleurs et je le scrute de haut en bas. Il trône là, impérial depuis 118 ans, du haut de ses 64 mètres son faisceau lumineux guide les marins à 45 kilomètres à la ronde. Impossible alors de résister à l’ascension de ce géant.
Petite appréhension tout de même quand je me suis retrouvée sur le pas de la porte et que j’ai voulu jeter un coup d’œil au sommet du phare… c’est vertigineux ! Encore un peu de patience, on doit attendre la descente de quelques personnes avant de nous lancer dans la bataille.
L’ascension
Ca y est c’est notre tour, c’est parti pour 307 marches en colimaçon ! De quoi nous faire tourner encore plus la tête.
Heureusement il y a d’assez grandes alcôves pour faire une pause et laisser passer. J’ai bien dû m’arrêter 3 ou 4 fois pour reprendre mon souffle – pas facile de suivre le rythme sportif de Monsieur ! J’ai quand même pris mon temps pour ne pas arriver complètement à bout de souffle aux dernières marches.
Encore quelques marches un peu plus raides – ça se mérite (et dire qu’il y a un championnat de montée de phare… ils sont fous !). Il faut pousser une dernière fois sur les cuisses pour enfin avoir vraiment le souffle coupé. D’un coup, c’est un paysage incroyable qui s’offre à vous : la mer à perte de vue. Le panorama est magnifique surtout avec ce temps ensoleillé : la mer calme offre un camaïeu de bleus somptueux, la campagne parsemée de petites pointes blanches, on distingue le Cap Sizun et on devine même la Pointe du Raz !
Il est maintenant temps d’amorcer la descente et de longer la magnifique côte observée tout là-haut.
Le phare d’Eckmühl est ouvert toute l’année et même le soir en été, alors une chose est sûre je reviendrai admirer la vue au coucher du soleil ou pourquoi pas lors d’une tempête ?
Il faut vraiment que j’aille le voir ce jolie phare.