Le Grand Prix Guyader est la manifestation nautique douarneniste très attendue par le public et les marins aux cheveux peroxydés, venus du monde entier (plus de 10 nationalités représentées). Du 29 avril au 8 mai 2016, le public était ravi de pouvoir profiter des animations nautiques (initiations kayak, paddle, pêche pour enfants et adultes, etc.) et culinaires (dégustations et cours de cuisine avec le Chef Éric Stéphan).
Tout en savourant leurs rillettes de saumon, vous pouviez admirer au large le catamaran de Christian Guyader, décoré d’une indienne du fameux tatoueur Sailor Jerry, se frayant un chemin parmi les mythiques Dragon.
On se mélange donc en toute simplicité avec les principaux compétiteurs, dans les Villages installés pour l’occasion à la plage des Sables Blancs ou sur les quais de Tréboul. Cette mixité peut faire rêver, et donner l’envie de grands larges ! Enfin… parfois il serait souhaitable que cela reste juste un rêve.
En effet, la première fois que j’ai tenu une barre, je devais avoir 13 ans (je vous parle d’un temps que les moins de…). J’ai défié mes frères de pouvoir naviguer seule, persuadée qu’il n’y a rien de plus facile que la voile…. Pfff, les histoires de bâbord, tribord, de dérive, quelle facilité ! Je suis donc partie seule avec leur Optimist en baie de Locquirec (sous l’œil médusé de mon frère, ne réalisant pas le haut degré de mégalomanie de sa jeune sœur).
Résultat : je suis passée du Finistère au Côtes d’Armor en un temps record, sans accueil de Monsieur le Préfet, ni champagne, ni banderole, mais avec surtout une bonne frayeur et une remontée de bretelles bien méritée de mes sauveteurs et frangins.
Depuis, j’apprécie les balades en bateau en toute sécurité avec des navigateurs confirmés. J’ai donc été ravie de monter à bord d’un magnifique Barracuda (bateau à moteur) pour assister au départ du Trophée BMW des Dragon.
C’est drôle, non ? Tous ces noms d’animaux un peu féroces en duel.
Pendant que les dragonistes s’accordaient sur la ligne de départ, avec mes homologues blogueuses, saines et sauves dans cet arène bestiale, nous avons un peu frimé, plaisanté, touché à tous les boutons du tableau de bord (« Hé là haut, vous touchez à rien, hein ? »).
Résultat des courses, plus de vent, départ différé. Tout le monde au bercail ! Ca tombait bien, un léger haut le cœur commençait à me chatouiller les viscères.
Conclusion de toutes ces expériences, une fille de Cornouaille n’a pas forcément le pied marin malgré son code génétique breton !
Merci à Marie-Line et toute l’équipe Guyader pour cette journée.
Rendez-vous en 2017 pour la 18ème édition.
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