Apprendre à tourner la pâte pour en faire une crêpe dorée et appétissante, le défi était de taille. Je ne suis pas très attirée par les plaques de cuisson et n’ai jamais commandé de robots ménagers pour Noël. Je préfère les odeurs d’essence et les couleurs de l’asphalte, à celles des cuisines. On ne peut pas être à la fois aux fourneaux et au guidon d’une moto. Quoique… Lorsqu’il m’arrive de cuisiner, je sens une vraie satisfaction, comme une fierté de «l’avoir fait ». Alors participer à un atelier Crêpes chez Véro m’a semblé, dans un premier temps, non approprié à ma juste incompétence. Puis, en évitant de trop y réfléchir (je suis une personne plutôt sanguine), j’ai trouvé ce challenge très excitant.

L’appréhension s’est vite dissipée en serrant la main de Véro. Large sourire (j’en ai toujours besoin), accueil chaleureux avec un thé bien chaud, Véro a le plaisir de recevoir. C’est beaucoup (les crêpes feront le reste). Pas de cours magistral à la Wikipédia sur l’origine de la crêpe (la crêpe fut inventée en 1649 lors de… non… non) ! Nous sommes vite passés à la pratique une fois le tour de table sur ses motivations terminé.

Après s’être battue avec la pâte au blé noir, et quelques conseils très pratico-pratiques (top 50 des expressions les plus exaspérantes…), très utiles disons-le autrement, il a bien fallu se lancer à la tourner et à la rendre belle cette galette. Chacun à son billig (on dit un billig et pas une, si si), Véro, notre coach, nous aide un peu et hop c’est parti ! Le mimétisme est conseillé, ne pas trop réfléchir dans ces moments-là (un peu comme en moto, parfois le corps connait bien mieux que ton esprit les bons réflexes…). Je retiens un conseil pour retourner délicatement une crêpe sans l’abimer : «C’est comme Facebook, tu prends ton meilleur profil ! ».

Tout le monde s’y est mis dans une bonne ambiance. L’atelier s’est terminé autour de la table, bolée de cidre à la main, à savourer nos chefs-d’œuvre. Oui, oui, nos chefs-d’œuvre culinaires, hum… délicieux. J’ai depuis en tête d’y emmener mini-jupette avec ses copines. Une idée d’anniversaire ou lors des vacances scolaires.

Alors un conseil : ne vous laissez pas impressionner par quelques bretonnes, tabliers usés et torchons sur l’épaule, au-dessus de leur billig ; tourner la crêpe avec Véro, c’est à la portée de tous et c’est très rock’n’roll !! Qui va m’offrir un billig pour Noël… !?!